La dernière rose de l’été
par Axel PAHLAVI
L‘exposition La dernière rose de l‘été va regrouper un ensemble d‘œuvres hétéroclites que Florence Obrecht a réalisé, regroupé dans l‘esprit d‘une collection depuis plus d‘un an déjà.
J‘ai une relation intime avec le travail de Florence ; j‘ai pourtant mis longtemps à réaliser quelque chose d‘essentiel pour comprendre son travail : Florence travaille définitivement dans l‘idée de réaliser une exposition, c‘est à dire un ensemble qui devient une œuvre à part entière.
En effet, Florence coud les nombreux bouts de temps qu‘elle peut consacrer à son travail. Ces bouts de temps, allant d‘un quart d‘heure à trois heures, ont pour effet de multiplier les formes d‘approche. Car entre les bouts, sa pensée butine dans le terreau des objets rencontrés.
Au résultat, les dessins, collages, peintures sur toile ou sur bois cohabitent avec des objets mêlant couture et fines structures de métal.
Un bref regard sur ces objets nous renvoient à une religion primitive allant de l‘ex-voto au dream catcher.
Ce syncrétisme formel et culturel explose de mille façons.
Au moment où l‘idée de l‘exposition apparaît, il y a un changement de gravité. Tous les objets sont comme attirés par une force électromagnétique et se mettent en place dans une grande sculpture qui devient la finalité de l‘artiste.
Si l‘univers de Florence peut paraître parfois sévère, sombre ou inquiet, si les personnages sont parfois ridicules, il n‘y a je crois chez Florence aucune forme de cynisme, tout au plus un regard sur l‘humain qui ressemblerait à ça : une mère voyant son enfant injustement moqués par ses camarades.